Santé

EN RÉSUMÉ

La pandémie a révélé aux Québécois la fragilité et les limites de notre système de santé, de même que la nécessité d’une réforme. Dans le contexte où le vieillissement de la population s’accélérera dans les dix prochaines années et où les Québécois auront besoin de plus en plus de soins et de ressources d’hébergement, nous nous dirigeons vers une implosion du système. Si rien n’est fait, la population sera en danger. Or le PCQ est le seul parti politique à offrir une réforme crédible, celle d’un système mixte où le privé et le public joignent leurs forces.

Cela fait des décennies que les Québécois ont de la difficulté à avoir un médecin de famille et sont abonnés aux listes d’attente pour des interventions chirurgicales. La pandémie a fait ressortir un manque de ressources et de souplesse structurel.

Le gouvernement actuel n’a strictement aucune perspective crédible à proposer aux Québécois pour augmenter le financement, la qualité des installations et les ressources humaines pour faire mieux à l’avenir. POUR UN SYSTÈME DE SANTÉ MODERNE, EFFICACE ET UNIVERSEL PAR LA DÉCENTRALISATION ET LA LIBERTÉ DE CHOIX

Au Québec, le rôle du secteur privé au sein du système de santé, dont l’ingéniosité et l’innovation pourraient donner de considérables avantages, a été négligé par les gouvernements successifs en raison de biais idéologiques. Après 40 ans de réformes, de restructurations, de rapports qui ont mené à une suite interminable d’échecs, il est temps d’envisager d’autres solutions, innovatrices et modernes.

En effet, la presque totalité des pays développés possède des systèmes de santé public et privés se faisant concurrence, ainsi que la possibilité de souscrire à une assurance complémentaire pour les actes médicaux et chirurgicaux.

Au Québec, dans le système monopolistique dont nous avons hérité, la réduction des coûts passe par le rationnement des ressources. Dans le reste du monde, cela fonctionne autrement.

Parmi ces pays : la Suisse, la France, l’Allemagne, la Suède, le Danemark, les Pays- Bas et le Royaume-Uni. Leurs systèmes de santé présentent des indices de performance supérieurs à ceux du Québec en ce qui a trait aux listes d’attente en chirurgie, aux services spécialisés, à l’accès à la première ligne de soins et au temps d’attente dans les urgences.

Le PCQ propose de s’inspirer de ce qui se fait de mieux dans le monde pour moderniser le système de santé, maintenir une couverture universelle des soins et la rendre plus accessible en y ajoutant les talents et les ressources de l’entrepreneuriat privé. Les Québécois devraient pouvoir exercer leur liberté de choix.

SAVIEZ-VOUS QUE...

  • Le système actuel de santé au Québec coûte près d’un milliard de $ par semaine (50 G$ par an), soit 45 % du budget du Québec.
  • Le Québec dépense plus de 13 % de son PIB en matière de santé, l’un des pourcentages les plus élevés des pays développés.
  • Malgré cela, la performance est loin d’être au rendez-vous. Selon des données prépandémiques, la durée d’attente médiane des patients aux urgences se situait à près de 10 heures. En 2022, la durée moyenne de séjour sur civière dans les urgences du Québec atteignait 17 heures. Plus d’un Québécois sur cinq n’a pas de médecin de famille.
  • Le manque de ressources en santé amène un délestage des opérations planifiées et un risque de surmortalité dans les hôpitaux, en particulier pour les cancers.
  • Le Québec, avec le reste du Canada, est le seul endroit du monde développé où un monopole public des actes médicaux et chirurgicaux est en vigueur. C’est une des causes du manque de ressources de notre système de santé. En France, 50 % des opérations sont réalisées dans des hôpitaux privés.
  • Le Québec, contrairement à la quasi-totalité de ses pairs de l’OCDE, interdit la pratique mixte privée/publique pour ses médecins et réduit ainsi l’offre de travail disponible.
  • Au niveau organisationnel, la plupart des transmissions de données se font encore par télécopieur au Québec, ce qui contraste grandement avec les autres grandes provinces canadiennes.

LES VALEURS CONSERVATRICES

  • Tous les Québécois ont droit à un accès universel aux soins médicalement requis.
  • Au regard de l’énorme portion de nos taxes allouée au budget de la santé, les Québécois ont le droit d’avoir un système de santé innovant et moderne comme plusieurs autres pays développés.
  • Tous les Québécois doivent avoir un accès réel, plein et entier aux soins médicaux et aux soins de longue durée par des régimes d’assurance appropriés.
  • Tous les Québécois ont le droit de choisir de se faire soigner dans les secteurs public ou privé.
  • Le gouvernement doit encourager de saines habitudes de vie en ne taxant pas les activités sportives destinées aux jeunes.
  • Les aînés nous ont légué un héritage, méritent le respect et de poursuivre leur vie dans la dignité avec des soins appropriés, à domicile ou en institution.

FAIRE UNE PLACE ACCRUE AUX ENTREPRENEURS ET AU SECTEUR PRIVÉ EN SANTÉ

LE PCQ S'ENGAGE À :

  • Permettre la pratique mixte pour les médecins.
  • Lancer des projets pilotes afin de confier la gestion administrative de certains hôpitaux à des institutions privées chevronnées.
  • Lancer un projet pilote d’un hôpital entièrement privé.
  • Encourager des investisseurs locaux et étrangers à construire de nouvelles infrastructures de santé, dans le but d’augmenter le financement de nouvelles ressources et expertises.
  • Permettre à l’assureur public (RAMQ) de rembourser des soins médicaux dispensés dans le secteur privé après des délais d’attente au secteur public jugés déraisonnables, en fonction du niveau d’urgence des pathologies, ainsi qu’à n’importe quel moment, si le coût des services s’avérait moins dispendieux que dans le secteur public.
  • Permettre à tout citoyen de souscrire volontairement à une assurance complémentaire privée couvrant les actes médicaux et chirurgicaux.
  • Ce régime d’assurance privé donnera accès à une gamme d’avantages supplémentaires qui répondra aux besoins diversifiés des clientèles et qui raccourcira les listes d’attente du régime public. 
  • Tout citoyen pourra, à son choix, se prévaloir de la couverture offerte par son régime d’assurance privé, y compris pour les soins déjà couverts par la RAMQ. Pour tout soin non couvert par de tels régimes privés, ou encore pour les citoyens qui ne voudraient ou ne pourraient pas se prévaloir d’un régime privé, l’État québécois continuera d’offrir la couverture qui existe déjà.
  • Les frais de cette assurance complémentaire seraient assumés par le patient, son employeur ou sa communauté.
  • Afin de faciliter l’émergence de ce marché d’assurance privée, le gouvernement allégera le montant des primes à verser par les assurés en utilisant, entre autres, des crédits d’impôt et permettra l’admissibilité à ces crédits d’impôt dès le premier dollar dépensé en primes d’assurance privée, cela pour des soins médicaux et chirurgicaux offerts par le secteur privé.

CHANGER LE MODE DE FINANCEMENT DES HÔPITAUX

LE PCQ S'ENGAGE À : 

  • Changer dans un premier mandat le mode de financement de plusieurs centres hospitaliers du Québec en mettant fin au régime des budgets fixes et en leur attribuant plutôt des ressources en fonction du nombre et de la qualité des cas traités les années précédentes. Il s’agira d’utiliser des barèmes de paiement par épisodes de soins, barèmes basés sur les coûts moyens de chaque intervention médicale.
  • Le Québec rejoindra ainsi la presque totalité des pays développés qui ont opté depuis plus de 30 ans pour un mode de financement des hôpitaux basé sur les services rendus aux patients.
  • Le patient devient ainsi une source de revenus pour les hôpitaux et non une source de dépenses. Cette approche procure de puissants incitatifs pour augmenter l’écoute et l’efficacité des dispensateurs de soins de santé. Ce mode de financement favorise une meilleure expérience patient et la concurrence entre les centres hospitaliers pour renforcer l’approche client.

NUMÉRISER LE SYSTÈME DE SANTÉ QUÉBÉCOIS

Il est bien établi que le système de santé québécois a de grandes lacunes pour communiquer ses résultats, ce qui entrave son efficacité. La transmission rapide par la numérisation est essentielle pour traiter les patients de façon judicieuse et minimiser les pertes d’efficacité administrative. Nous arriverons ainsi à traiter plus de patients dans de meilleurs délais.

LE PCQ S'ENGAGE À :

  • Mettre en place un des systèmes médicaux informatisés parmi les plus performants au monde.
  • Pour ce faire, cette informatisation se basera entre autres sur le système Alberta Netcare Portal (ANP). Il procurera :
  • Une interconnexion des diverses plateformes utilisées.
  • Une sécurité rigoureuse des données confidentielles des patients.
  • L’accès à des données essentielles pour modifier le mode de financement des hôpitaux.

AUGMENTER L’OFFRE DE SERVICE EN MATIÈRE DE SANTÉ

Le Québec compte 2,5 médecins par 1000 habitants, ce qui représente de 2 à 2,5 fois moins que plusieurs pays de l’OCDE. Également, le nombre d’infirmières praticiennes spécialisées est de moins de 900 par rapport à près de 3500 en Ontario. Ce phénomène rend le Québec peu compétitif par rapport à ses pairs sur le plan de l’offre de service de soins de santé.

LE PCQ S'ENGAGE À :

  • Augmenter le nombre d’admissions en médecine dans les universités québécoises de 300 à 500 par an en tenant compte des capacités de chaque établissement.
  • Augmenter le nombre de super-infirmières afin d’atteindre dans un premier mandat un ratio semblable à celui de l’Ontario.
  • Élargir le champ de pratique de plusieurs professionnels de la santé tels qu’infirmières, pharmaciens et physiothérapeutes.
  • Accélérer la reconnaissance des diplômes étrangers et simplifier la requalification des professionnels de la santé dont la formation est équivalente aux standards nord-américains.
  • Participer à des campagnes de recrutement internationales pour attirer des professionnels étrangers.

DÉCENTRALISER LE SYSTÈME DE SANTÉ

La crise sanitaire a mis en évidence le fait que la lourdeur de la bureaucratie ainsi que l’hypercentralisation du système de santé québécois ne permettent pas une communication fluide, rapide et efficace entre les dispensateurs de soins et la haute administration. L’objectif est que les décisions soient prises le plus près possible des communautés.

LE PCQ S'ENGAGE À :

  • Diminuer significativement le nombre de sous-ministres et sous-ministres adjoints au sein du ministère de la Santé et des Services sociaux (MSSS).
  • Rapatrier les postes de directeur général adjoint (DGA) des CISSS et CIUSS vers les établissements de santé locaux, avec un DGA par centre hospitalier et par CHSLD. Ils seront autonomes dans la gestion des finances et de la logistique pour leur établissement et seront encouragés à expérimenter de nouveaux procédés de gestion. Leur financement proviendrait directement du MSSS, selon un mode de financement basé sur les services rendus aux patients.
  • Rapatrier le poste de directeur des services professionnels (DSP) vers chaque établissement de santé local. Ce dernier se rapporterait au DGA local.
  • Rapatrier le Conseil des médecins, dentistes et pharmaciens au sein de chaque établissement local de soins.
  • Laisser plus de souplesse et de liberté aux différentes régions afin de créer leurs propres instances de coordination (CISSS et CIUSSS) en fonction des divers besoins de chaque région.

RESPECTER ET RECONNAITRE LES AÎNÉS 

  • Le PCQ s'inspirerait des modèles des Pays-Bas, du Japon, de la Corée du Sud ainsi que de l'Allemagne en ce qui a trait à la gestion des soins de longue durée. Ces pays, à la suite de réformes de leur système de santé, sont ceux qui contrôlent le mieux la prise en charge des soins de longue durée et des maladies chroniques. Ils ont instauré une assurance universelle de soins de longue durée pour toute personne de plus de 65 ans, avec la possibilité d'y souscrire, dans certains cas, dès l’âge de 40 ans.
  • Ce type d’assurance inclut également l'accès à des soins à domicile au moment où surviennent de très légères pertes d’autonomie, minimisant et reportant ainsi leur prise en charge par des ressources institutionnelles plus coûteuses.

LE PCQ S'ENGAGE À :

Offrir aux Québécois le même niveau de couverture d’assurance en ce qui a trait aux soins à domicile et aux soins de longue durée que les pays les plus performants, par une assurance étatique ou privée.

RÉFORMER LA LOI SUR LA SANTÉ PUBLIQUE

  • Lors de la crise sanitaire, les Québécois ont été dépossédés de leurs droits civiques et de leurs libertés individuelles, souvent sans justification scientifique et sans approbation démocratique. Jamais plus une telle dérive liberticide et autoritaire ne doit survenir au Québec.
  • La pandémie a mis en évidence les pouvoirs extraordinaires que s’est accordé le gouvernement en s’arrogeant des droits sans l’assentiment des partis d’opposition, ignorant ainsi le principe de la démocratie pour les libertés publiques et l’attribution des contrats publics. Également, le manque de transparence entre les décisions prises par le gouvernement et les autorités sanitaires aura créé une certaine méfiance d’une partie de la population à l’égard des mesures prises en temps de pandémie.

LE PCQ S'ENGAGE À :

  • Réaffirmer et protéger les droits civiques des Québécois en inscrivant dans la Loi sur la Santé publique la primauté de la Charte québécoise des droits et liberté sur toute autre disposition législative.
  • Obtenir l’accord de 80 % de tous les députés de l’Assemblée nationale si le gouvernement jugeait nécessaire de poursuivre l’état d’urgence sanitaire au- delà de 30 jours. Cet engagement serait reconduit tous les 30 jours.
  • Assurer une indépendance totale entre le Directeur national de la santé publique et le gouvernement. Le titre de sous-ministre ne pourrait pas lui être attribué. L’ensemble de ses recommandations et celles des experts l’ayant conseillé, dans un contexte d’application de la loi sur l’état d’urgence sanitaire, devraient être rendues publiques à chaque période de renouvellement de l’état d’urgence sanitaire, soit aux 30 jours.
  • Assurer une transparence complète par rapport à l’octroi de contrats sans appel d’offre. Ces derniers seraient obligatoirement rendus publics à chaque période de renouvellement de l’état d’urgence sanitaire.

PROGRAMME NATIONAL DE SANTÉ PRÉVENTIVE ET DU SPORT