Environnement

EN RÉSUMÉ 

Le PCQ reconnaît les effets de l’activité humaine sur le climat mondial, mais propose de se donner des objectifs réalistes de réduction des GES qui pourront être mobilisateurs.

Le contexte international de bouleversement du marché des hydrocarbures donne une occasion supplémentaire d’augmenter la prospérité du Québec, tout en aidant l’Europe à réaliser sa diversification d’approvisionnement énergétique.

Il est possible de continuer à faire croître notre économie tout en respectant l’environnement, notamment par l’innovation, le développement durable et la protection des milieux naturels. La croissance économique ne devrait pas être mise en opposition à l’environnement. Ce dogme n’est pas réaliste, ni logique.

Tous ceux qui entreprennent de développer des ressources au Québec doivent pouvoir le faire dans un cadre législatif stable et prévisible.

Pour faciliter l’acceptation de l’exploitation des ressources naturelles dans une localité, une région ou un territoire, il est préférable qu’une partie des redevances revienne à ces entités.

SAVIEZ-VOUS QUE... 

  • Une vaste majorité des scientifiques reconnaissent les effets de l’activité humaine sur le climat mondial.
  • Le Québec rate continuellement ses cibles de réductions des gaz à effet de serre (GES) en fixant des objectifs déraisonnables, sans actions concrètes pour atteindre ses cibles.
  • Plusieurs experts, incluant des environnementalistes, commencent à soulever l’irréalisme des cibles qui, en plaidant pour des réductions drastiques des GES, minent leur crédibilité et l’adhésion de la population aux mesures de réduction.
  • Ces mêmes experts recommandent une approche plus réaliste, plus logique et basée sur l’innovation.
  • On prévoit consommer du pétrole et du gaz pour encore des décennies et la guerre en Ukraine a mis en relief l’importance de l’autonomie énergétique des nations.
  • La guerre en Ukraine a aussi mis l’emphase sur l’importance critique de supporter les pays européens dans leur diversification d’approvisionnement énergique.
  • Il est possible, comme le fait la Norvège, d’exploiter ses hydrocarbures tout en investissant dans la réduction des GES, par exemple, dans l’électrification des transports et par l’efficacité énergétique.
  • Des ressources gazières immenses sont accessibles dans les basses terres du Saint-Laurent, une des seules découvertes majeures non exploitées sur la planète.
  • L’impact environnemental de l’exploitation minière au Québec s’est beaucoup amélioré au cours du dernier siècle et nous appliquons une réglementation environnementale parmi les plus sévères au monde.

LES VALEURS CONSERVATRICES

  • Tous les Québécois doivent pouvoir vivre dans un environnement sain : air, eau et sol.
  • La préservation de nos foyers, de l’enracinement local, de notre héritage commun, des terroirs, des paysages et de la beauté du monde pour les générations futures doit servir d’inspiration pour notre conservatisme vert.
  • Nous mettons l’être humain au centre de nos préoccupations. L’être humain ne fait pas que consommer des ressources, il est lui-même un créateur de ressources qui travaille, invente et produit. C’est cela qui nous donne confiance en l’avenir. L’existence du génie humain donne à l’homme une place à part dans la nature. C’est l’innovation et les valeurs de responsabilité qui ont bâti nos sociétés où nous vivons de mieux en mieux.
  • Le legs le plus important d’une génération à la planète, ce sont les connaissances et les institutions que nos sociétés occidentales ont développées pour résoudre les problèmes auxquels elles ont été confrontées.
  • Il est possible de continuer à faire croître notre économie tout en respectant l’environnement, notamment par l’innovation, le développement durable et la protection des milieux naturels. La croissance économique ne devrait pas être mise en opposition à l’environnement. Ce dogme n’est pas réaliste, ni logique.
  • Le legs le plus important d’une génération n’est pas une réserve de ressources naturelles non renouvelables. Nos ressources n’auront aucune valeur si elles restent dans le sol. Ces ressources, que nous allons continuer d’utiliser pour plusieurs générations, peuvent être exploitées de façon responsable, par exemple en réinvestissant pour la réduction des GES et en électrifiant les transports.
  • Notre perspective sur la santé environnementale de la planète, c’est que nous disposons de plus en plus de chercheurs et d’innovateurs mieux réseautés que jamais dans l’histoire. Il est certain que le rythme des découvertes scientifiques, et leurs conséquences pratiques, s’accélèreront par rapport au siècle précédent et décupleront nos capacités de réaction face aux changements environnementaux. L’adaptation au changement sera toujours possible, encore plus demain qu’aujourd’hui. Nous misons donc sur des mesures de réduction et d’adaptation réalistes et logiques au fur et à mesure des changements qui seront vraiment constatés dans notre environnement, et cela inclut les changements bénéfiques.
  • Toutes les personnes de bonne volonté peuvent aussi avoir un véritable impact en pratiquant un environnementalisme de proximité. La responsabilité individuelle peut s’exercer en réduisant ses déchets, en se déplaçant en dehors des heures de pointe, en recyclant et en réutilisant, en marchant plutôt qu’en prenant son véhicule lorsque c’est possible, pour contribuer à diminuer les émissions de microparticules, le smog et les déchets qui touchent directement notre entourage. Voilà des gestes concrets qui donnent aussi quelque chose.
  • Tous les Québécois doivent bénéficier d’une approche réaliste par rapport aux défis environnementaux. La peur d’un cataclysme incertain ne peut justifier la remise en cause de notre mode vie et de notre civilisation. Il est plus logique de faire croître le plus possible notre économie afin de mieux faire face aux conséquences de certains changements climatiques, plutôt que de nuire à notre économie maintenant et de compromettre notre capacité d'adaptation à l’avenir.
  • Tous ceux qui entreprennent de développer des ressources au Québec doivent pouvoir le faire dans un cadre législatif stable et prévisible.
  • Pour faciliter l’acceptation de l’exploitation des ressources naturelles dans une localité, une région ou un territoire, il est préférable qu’une partie des redevances revienne à ces entités.

VALORISER NOS RESSOURCES NATURELLES

  • L’extraction et la transformation des ressources naturelles ont contribué à la richesse des régions du Québec dans leur ensemble. Le renforcement de l’autonomie énergétique du Québec, notamment dans le contexte de la guerre en Ukraine, lui permettra de se procurer des énergies fossiles moins polluantes et à meilleur coût que celles produites dans d’autres régions du monde moins soucieuses de l’environnement.
  • Il y a un coût économique et social certain à retarder le progrès matériel et le développement de nos ressources naturelles. Les pays qui s’enrichissent investissent dans la protection de leur environnement, notamment la Norvège.
  • Un gouvernement du PCQ annulera les décisions mal avisées et contre- productives du gouvernement actuel qui a renié ses engagements et renoncé à exploiter nos ressources naturelles.

LE PCQ S'ENGAGE À :

  • Favoriser des évaluations environnementales diligentes en s’appuyant sur les meilleures pratiques existantes au Québec et ailleurs.
  • Favoriser une approche équilibrée pour comparer les risques et les bénéfices potentiels d’une action donnée.
  • Encourager l’exploration et l’exploitation des ressources naturelles, tel le gaz naturel dans le shiste argileux d’Utica, pourvu que les trois principes suivants soient respectés :
  • L’acceptabilité sociale par les communautés locales, incluant autochtones. La minimisation des pollutions aériennes et aqueuses, de surface et souterraines.
  • La planification de la restauration des sites.

RELANCER LE PROJET GNL-QUÉBEC 

  • Le choix des opposants au projet GNL-Québec de limiter leur analyse de son impact écologique au niveau local sans tenir compte de ses retombées positives pour diminuer les GES au niveau mondial est tout à fait néfaste au développement économique du Québec. De plus, la guerre en Ukraine est venue nous rappeler l’importance d’appuyer les pays européens qui veulent réduire leur dépendance au charbon. Ce projet est également essentiel pour diversifier l’économie du Saguenay et créer des milliers d’emplois.
  • Le PCQ considère que les bénéfices sont clairs, non seulement pour la communauté locale, mais aussi pour le Québec, le Canada et l’Europe qui bénéficieront d’une nouvelle source d’approvisionnement en combustible plus propre et émettant moins de GES que les sources d’énergie actuellement utilisées par ces pays. De plus, en lançant la production de gaz naturel au Québec, le projet bénéficierait d’une source fiable et située à proximité pour leur projet de liquéfaction du gaz naturel.

LE PCQ S'ENGAGE À :

Appuyer la relance du projet GNL Québec en collaboration avec toutes les parties prenantes et en garantissant le maintien des protections environnementales déjà établies dans le projet original.

ENCOURAGER L’ENTREPRENEURIAT EN ENVIRONNEMENT

Les meilleures technologies pour préserver l’environnement seront le fruit de la recherche et de l’innovation sur un marché concurrentiel.

LE PCQ S’ENGAGE À :

  • Encourager l’entrepreneuriat en environnement.
  • Jouer un rôle de facilitateur pour encadrer et encourager les entreprises privées à développer les ressources naturelles de façon responsable et des projets innovants pour les technologies en environnement et la réduction des GES.
  • Investir dans des infrastructures structurantes pour la réalisation de grands projets miniers ou énergétiques.
  • Faire de l’environnement un des moteurs de notre développement économique, entre autres avec un meilleur contrôle des rejets industriels et agricoles et avec la captation du carbone, une technologie prometteuse permettant l’exploitation des ressources dans le respect de l’environnement.
  • Cesser progressivement les subventions aux véhicules électriques, pour lesquels la viabilité commerciale est désormais assurée.
  • Cesser progressivement les subventions aux biocarburants, une énergie qui n’a pas démontré de bénéfices environnementaux.
  • Cesser de mettre de l’avant des politiques d'investissement public inefficaces, voire nuisibles. On peut penser, par exemple, à la subvention à Ciment McInnis, par laquelle le gouvernement du Québec a contribué à la création du plus grand émetteur de GES de la province.

DÉTERMINER DES CIBLES DE RÉDUCTION RÉALISTES 

Au regard des cibles irréalistes de réduction des GES, des cibles qui sont continuellement manquées, il est important d’élaborer une nouvelle approche plus réaliste et logique composée de mesures concrètes, innovantes et structurantes.

LE PCQ S’ENGAGE À :

  • Réévaluer l’approche du gouvernement face aux cibles de réduction des GES.
  • Mettre en place un plan d’action concret, innovant et structurant basé sur une approche réaliste.

EXIGER L’ABOLITION DE LA TAXE FÉDÉRALE SUR LE CARBONE 

  • Les gouvernements fédéral et provincial ont mis en chantier des bourses du carbone en fixant d’autorité le prix du carbone au Québec depuis 2013. Malheureusement, les taxes sur le carbone qui en sont issues ont trop souvent servi à financer des projets inutiles et à résoudre des problèmes dont la dynamique n’est pas suffisamment étayée. La Bourse du carbone doit être régie par le Québec et avoir priorité sur le prix fédéral du carbone.
  • Lorsqu’on replace la quantité de gaz à effet de serre (GES) émis par le Québec dans un contexte mondial, on doit constater que l’atteinte de ses cibles n’aurait pratiquement aucun effet sur le climat. Les émissions de GES canadiennes représentaient 1,6 % des émissions mondiales en 2013 (l’année la plus récente pour laquelle ces données sont disponibles).
  • Puisque le Québec émet environ 11 % des GES au Canada, on peut estimer que la province est responsable d’environ 0,18 % (18 centièmes de 1 %) des émissions planétaires. Cette proportion minuscule est probablement surestimée, puisque la part des émissions canadiennes sur le total mondial est en baisse depuis quelques années, tout comme celle du Québec dans le Canada.
  • Entre 2005 et 2013 seulement, les émissions chinoises ont augmenté de 559 millions de tonnes-équivalent de CO2 chaque année. En comparaison, la cible totale de réduction pour le Québec pour la période de 1990 à 2020 est de 17,3. Autrement dit, la Chine annule la totalité des objectifs de réduction du Québec sur 30 ans en seulement 11 journées et demie.
  • Au sein du Canada, le Québec fait figure de modèle. C’est ici que les émissions par habitant sont les plus faibles au pays ; les Québécois produisent en moyenne deux fois moins de GES que la moyenne des Canadiens. Le Québec est aussi la deuxième province à avoir le plus réduit ses émissions par habitant entre 1990 et 2016.

LE PCQ S’ENGAGE À :

  • Exiger l’abolition de la taxe fédérale sur le carbone tout en maintenant la Bourse du carbone au Québec.
  • Verser le fruit des taxes actuelles à un Fond des générations. Si la hausse des températures justifie des mesures de mitigation des effets du climat, ces fonds seront à la disposition des générations futures.
  • Réviser en profondeur la mission du Fonds vert et en exiger une comptabilité transparente afin d’éliminer les projets inutiles.

ÉTABLIR DES REDEVANCES MINIÈRES PLUS JUSTE

Toute exploitation minière a des impacts directs sur la communauté dans laquelle l’exploitation se déroule. Les redevances peuvent être une bonne source de revenus et une réserve pour la période qui suivra l’exploitation.

LE PCQ S’ENGAGE À :

  • Réviser le système de redevances afin de permettre aux collectivités concernées de recevoir leur part de ces revenus et développer l’économie locale.
  • Verser une partie des redevances minières au Fonds des générations ou à des projets structurants et environnementaux, notamment l’électrification des transports.

RENFORCER LA MISSION D’HYDRO-QUÉBEC 

  • Hydro-Québec est une fierté pour les Québécois et produit une des énergies les plus propres. Il pourrait cependant améliorer sa productivité et la mettre au niveau des autres sociétés semblables en Amérique du Nord afin de maximiser ses retombées pour tous les Québécois. Les marchés de l’électricité aux États- Unis et en Ontario présentent d’importantes possibilités de vente de nos surplus.
  • Hydro-Québec subventionne les éoliennes pour une valeur de 1 G$ par année pour une énergie intermittente, peu efficace, produite par des équipements dont la fabrication et le recyclage sont très polluants.

LE PCQ S’ENGAGE À : 

  • Encourager une mise à niveau de la productivité d’Hydro-Québec basée sur des standards internationaux.
  • Cesser d’utiliser cette société d’État pour distribuer des subventions.
  • Cesser progressivement de subventionner les tarifs préférentiels pour l’électricité d'origine éolienne.
  • Mettre en place des mesures incitatives ciblées pour économiser l’énergie et récompenser les consommateurs avisés.